Êtes-vous incollable sur la babésiose canine ? 

La babésiose canine ou piroplasmose est une maladie bien connue en pratique vétérinaire. La connaissance du parasite et de son cycle de vie sont nécessaires pour une prévention optimale de cette maladie. Venez (re)découvrir ces aspects fondamentaux à maîtriser au quotidien ! 

La babésiose canine est une protozoose infectieuse principalement transmise par morsure de tiques dures (acariens de la sous-famille des Ixodoidea). Cette maladie repose sur la transmission et la multiplication dans les globules rouges des parasites du genre Babesia. Elle prend parfois le nom de « piroplasmose » par abus de langage étant donné que le genre Babesia est un des genres qui constitue l’ordre des Piroplasmida (piroplasmes). 

On dénombre actuellement 3 espèces de Babesia qui affectent les chiens en France. Chaque espèce est spécifique de son vecteur et de son hôte. On peut notamment citer la souche Babesia canis canis transmise par la tique Dermacentor reticulatus qui est la souche la plus prévalente en France. Il est également possible de rencontrer la souche Babesia canis vogeli transmise par Rhipicephalus sanguineus. On rencontre enfin Babesia gibsoni de manière beaucoup plus exceptionnelle. 

Les protozoaires du genre Babesia sont transmis aux chiens par morsure de tique. Le risque de transmission dépend de la durée du repas sanguin. Il faut compter environ 24-48h après la fixation de la tique pour que les babésies soient transmises. La multiplication dans les globules rouges aura pour conséquence une hémolyse (destruction des hématies). Le tableau clinique qui en résulte est non spécifique et se compose d’hyperthermie, abattement, anorexie et adynamie dans 80% dans cas. Il est parfois possible d’observer un ictère et des urines colorées dans 20% des cas. 

La stratégie de lutte contre la babésiose associe mesures sanitaires et mesures médicales. Elle repose sur la limitation du risque de transmission du parasite. Une inspection du chien au retour des balades est une mesure simple qui permet une exposition plus courte des chiens aux tiques, ce qui est un facteur déterminant quand on sait que la transmission repose sur la durée du repas sanguin. Une autre mesure repose sur une utilisation de certains antiparasitaires externes qui ont soit une action répulsive soit une action acaricide plus rapide que le délai de transmission. 

Alors étiez-vous vraiment incollable sur la babésiose canine ? 😊 

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