Lapin : Myxomatose et Maladie hémorragique, une prévention indispensable

En France, le lapin est sensible notamment à deux maladies infectieuses très contagieuses et souvent mortelles : la myxomatose et la maladie hémorragique. Ces deux maladies sont causées par deux virus différents qui ont évolué depuis leur découverte.

En effet, le lapin peut être protégé contre deux maladies relativement fréquentes dans cette espèce : la myxomatose et la maladie hémorragique. 

Lapins sur canapé

La myxomatose : une maladie souvent fatale chez le lapin  

La myxomatose est due à un virus de la famille des Poxviridae.  

Sa transmission se fait principalement lors de piqûre par des arthropodes (moustiques, puces) avec une inoculation intradermique du virus. Chez des lapins domestiques en Europe, une transmission directe a parfois été suspectée. 

Ce virus est capable d’évoluer donnant ainsi naissance à des souches de virulence variable. Ainsi, selon la virulence de la souche, différentes formes cliniques sont possibles : 

  • Les formes aigües caractérisées par l’apparition de pseudotumeurs cutanées indolores appelées « myxomes » principalement localisées à la tête, la sphère anogénitale et la région dorso-lombaire, avec un décès dans les 10 à 15 jours suivants l’inoculation (jusqu’à 100% de mortalité) 
  • Les formes subaigües et atténuées qui sont des formes bénignes de la maladie avec l’apparition de quelques petits nodules localisés principalement aux oreilles et aux métatarsiens  

Il n’est pas rare d’observer des surinfections bactériennes du système respiratoire, notamment par Pasteurella multocida ou Bordetella bronchiseptica

La maladie hémorragique : deux virus différents mais des symptômes assez similaires 

Cette maladie contagieuse est due à un calicivirus. Elle est apparue dans les années 80 en France sous la forme d’un premier virus pour lequel les lapereaux de moins de 4 semaines sont résistants. 

Sa transmission se fait par contact direct (transmission oro-fécale). 

Ce virus entraîne une hépatite nécrosante très souvent fatale associée à un ictère et des troubles de la coagulation caractérisés par des hémorragies diffuses. 

En 2010, un nouveau virus est apparu avec des différences antigéniques par rapport au virus initial. Cette nouvelle forme d’hépatite virale du lapin peut également affecter des lapereaux plus jeunes (moins de 4 semaines). Elle entraîne des symptômes relativement similaires mais dans une forme plus chronique et avec un ictère souvent plus marqué. Le taux de mortalité semble donc plus faible avec ce nouveau virus. 

La prévention de ces deux maladies passe par la vaccination 

Il n’existe pas de traitement spécifique contre ces deux maladies. Seule la prévention est possible.  

La prophylaxie de ces deux maladies reposera principalement sur la vaccination.  

Les mesures sanitaires de protection contre les vecteurs de la myxomatose (moustiques, puces) seront également indispensables pour limiter la propagation de cette maladie.

GP-FR-NON-220500055