Et si vous utilisiez (vraiment) tous les canaux de communication ?
#CampusManagementVétérinaire
« Nous avons placé des affiches partout, mais les clients ne les regardent pas ! » Ce constat illustre les défis de la communication en clinique. Comment structurer une diffusion efficace de vos messages de prévention ?

Un cadre à respecter : une communication légalement encadrée
Le Code de déontologie (article R.242-35 du Code rural) précise que toute communication doit être loyale, honnête, scientifiquement fondée et respecter le secret professionnel. La publicité directe est interdite, mais la diffusion d’informations à visée préventive est encouragée.
Toute communication concernant les médicaments vétérinaires est encadrée par le Code de la Santé publique (article L.5141-5), qui interdit toute promotion directe auprès du grand public. Les vétérinaires peuvent expliquer les principes des traitements préventifs et curatifs, mais sans mentionner de marque ou inciter à l’achat.
De même, les ventes de produits vétérinaires (aliments, antiparasitaires…) sont également soumises à des restrictions. Il est possible de fournir des conseils objectifs et fondés, mais toute promotion commerciale, publicité comparative ou incitation à l’achat est proscrite.Néanmoins, ce cadre laisse une place à la diffusion d’informations éducatives, permettant d’accompagner les propriétaires dans la prévention de leurs animaux.
Le top 5 des canaux de communication à exploiter en clinique
1. Le site internet : une référence fiable
Un site bien structuré permet d’héberger des articles et des fiches conseils. Contrairement aux réseaux sociaux où l’information est éphémère, un site web devient un support de référence où les clients peuvent revenir chercher des informations.
Créer une section FAQ ou un blog renforce la crédibilité de la clinique et facilite l’accès à l’information. Par exemple, une page FAQ dédiée aux antiparasitaires pourrait répondre aux questions fréquentes des propriétaires sur leur utilité, la fréquence d’administration et les différences entre les traitements disponibles.
2. Les réseaux sociaux : toucher vos clients au quotidien
Facebook, Instagram et TikTok ne sont plus seulement des plateformes de partage, mais de véritables moteurs de recherche. Une étude de 2024 révèle que 67 % de la génération Z utilisent Instagram et TikTok pour rechercher des informations diverses.
Ces plateformes permettent de diffuser des conseils sous différents formats :
- Infographies : par exemple, une illustration expliquant comment protéger son animal contre les parasites selon les saisons.
- Vidéos pédagogiques : une démonstration montrant l’administration d’un traitement antiparasitaire externe.
- Témoignages et cas cliniques anonymisés : suivi d’un animal ayant réduit son exposition aux parasites grâce à un protocole adapté.
3. La newsletter : un lien direct avec les clients
La newsletter assure une communication ciblée avec un taux de lecture souvent supérieur aux réseaux sociaux.
- Personnalisation : contenus adaptés aux besoins des clients (rappels de soins, prévention)
- Renforcement du lien clinique-client : conseils qui positionnent la clinique comme référence
Privilégiez un envoi mensuel clair et concis pour maintenir l’intérêt des clients sans les submerger.
4. L’affichage en clinique : capter l’attention des clients sur place
La salle d’attente est un espace stratégique pour diffuser des informations, à condition que les supports soient visibles et percutants.
- Affiches et brochures : messages courts et visuels attractifs.
- Écrans d’affichage dynamique : clips courts et éducatifs en boucle.
- QR codes à scanner : accès rapide à des contenus détaillés.
5. Le SMS et les rappels automatisés : un canal efficace et direct
Les rappels par SMS sont efficaces pour les suivis de vaccination ou traitements antiparasitaires. Un message ciblé et personnalisé optimise l’adhésion des clients.
Exemple de SMS : ”Bonjour Mme Dupont. Le moment est venu de protéger à nouveau Kiki contre les puces et les tiques pendant un an. Contactez-nous pour fixer son RDV. »
Veillez à respecter la réglementation sur la protection des données (RGPD) et à obtenir l’accord du client pour l’envoi de messages.
Adapter sa communication en fonction de son organisation
Le temps consacré à la communication est souvent restreint, entre la gestion des consultations, des urgences et des tâches administratives.
Dans ce cas :
- Priorisez les outils automatisés comme les rappels par SMS et une newsletter mensuelle.
- Optimisez votre site web pour qu’il serve de référence.
Une répartition des tâches peut également être envisagée :
- Désigner un référent communication (ASV ou vétérinaire),
- Planifier des campagnes de prévention avec des thématiques définies à l’avance.
Informer efficacement ne se limite plus à une simple affiche en salle d’attente. Avec l’évolution des canaux de communication, les opportunités pour sensibiliser vos clients n’ont jamais été aussi nombreuses. Adaptez vous à ces tendances : votre message de prévention est-il diffusé là où vos clients sont réellement réceptifs ?
Stéphanie EVRARD, ASV
📚 Sources
- https://fr.themedialeader.com/les-reseaux-sociaux-deviendraient-des-moteurs-de-recherche-a-part-entiere-pour-la-gen-z/?utm_source=chatgpt.com
- https://www.veterinaire.fr/la-profession-veterinaire/la-reglementation-professionnelle/code-de-deontologie
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