Les insectes et les acariens des vecteurs de maladies bovines qui profitent du réchauffement climatique

Les parasites externes des bovins réduisent le bien-être des animaux puis leurs performances zootechniques. Pire, ils transmettent des agents pathogènes parfois mortels.

Le contrôle des parasites sur les bovins, comme les moucherons, les tiques, les poux ou les mouches, est largement basé sur l’utilisation d’insecticides, notamment la deltaméthrine qui fait partie de la famille des pyréthrinoïdes de synthèse. Son effet répulsif et mortel très efficace sur les insectes et les acariens permet de limiter la transmission de maladies vectorielles.

Les mouches, vectrices de maladies comme la besnoitiose bovine

La plupart des mouches sont capables de pondre plusieurs centaines d’oeufs par jour qui donneront des adultes en 1 à 2 semaines.

Elles appartiennent à deux grandes catégories : les mouches piqueuses hématophages, dont la piqure est très douloureuse (Stomoxes, Mouches des cornes, Tabanidés, Simulies) et les mouches lécheuses (mouche d’automne et mouche domestique).

Les mouches sont réputées pour dégrader le bien-être des bovins et pour diminuer leurs performances zootechniques (GMQ et production laitière). Elles sont aussi vectrices de maladies comme la besnoitiose bovine et la kératoconjonctivite sèche.

Les culicoïdes, vecteurs notamment de deux virus chez les bovins

Ces petits moucherons de 1 à 4 mm de long sont vecteurs notamment de deux virus chez les bovins : le virus de la Fièvre Catarrhale Ovine et le virus de Schmallenberg. La F.C.O. est une maladie
réglementée par l’Etat et l’export est soumis à une réglementation stricte : vaccination et/ou désinsectisation, et/ou dépistage virologique des bovins avant leur départ.

La tique est hématophage et transmet des maladies

En France métropolitaine, la tique de bovins la plus répandue est Ixodes ricinus. Son cycle de vie est découpé en deux :

  • des phases parasitaires sur le bovin assez courtes (quelques jours) durant lesquelles elle se nourrit (hématophage) et transmet des maladies ;
  • et des phases « libres » dans l’environnement, sur le sol le plus souvent, très longues qui durent de plusieurs semaines à plusieurs mois.

Récemment, le département de l’Ain a été touché par une épidémie d’encéphalite à tiques chez l’Homme qui aurait comme cause probable la consommation de fromage au lait cru de chèvres. Les chèvres contaminées par des tiques seraient ainsi devenues des vectrices de ce virus.

L’ensemble de ces vecteurs, insectes comme acariens, bénéficient du changement climatique pour accélérer leur cycle de reproduction. Ils représentent à la fois un danger pour nos animaux domestiques, mais aussi pour l’Homme.