Le monitoring comme outil d’aide à l’amélioration du bien-être

Développés à l’origine comme outils d’aide à la détection de chaleur, les systèmes de monitoring en élevage bovin ont rapidement évolué pour aujourd’hui accompagner l’éleveur et son conseiller dans le suivi santé, nutrition et bien-être du troupeau.

Une détection précoce des troubles de santé

Un capteur de monitoring est généralement équipé d’un accéléromètre qui permet l’enregistrement du comportement de l’animal. En fonction du fabricant, différents types de comportements peuvent être enregistrés : activité, rumination, ingestion, hyperventilation… Ces mesures continues et répétitives permettent notamment de détecter précocement, souvent avant l’apparition des signes cliniques, un trouble de santé en relevant toute déviation dans le comportement de l’animal (cf. tableau). C’est notamment le niveau de rumination de l’animal, fort marqueur de stress et d’inconfort, qu’utilisent les algorithmes des outils de monitoring pour anticiper l’apparition des signes cliniques. Il ne s’agit pas pour autant de réaliser un diagnostic mais bien d’informer l’éleveur, via une alerte sur son téléphone, d’une baisse de forme de l’animal et de lui permettre ainsi d’intervenir plus tôt pour augmenter les chances de réussite du traitement et ainsi limiter l’impact de la pathologie sur l’animal.

Une aide à l’évaluation du niveau de stress thermique ressenti

Les conséquences technico-économiques du stress thermique subi par les bovins peuvent être rapidement importantes ; baisse d’ingestion, d’immunité, de fertilité… La maîtrise de ce stress est donc un réel enjeu pour les éleveurs mais reste délicate car le niveau de stress est lui-même difficile à appréhender.
Le monitoring permet néanmoins aujourd’hui d’en évaluer l’impact et donc d’aider à la mise en place de solutions d’atténuation du stress thermique (solutions matérielles) ou de son impact (pratiques d’élevage).
La mesure de l’hyperventilation, comportement de régulation de la température corporelle, quand elle est disponible, en fonction du système de monitoring utilisé, permet d’évaluer les moments d’apparition (à l’échelle de la journée ou de l’année) et l’intensité du stress thermique (total des minutes d’hyperventilation), à l’individu ou au troupeau. Le niveau de 10% des animaux manifestant ce comportement à un instant t constitue notamment le seuil d’apparition de l’hyperthermie (Bar et al., 2019).

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