Les petits élevages de poules ont le vent en poupe

Le marché de la basse-cour est en pleine croissance(1), et on note un intérêt grandissant pour le bien-être et la santé de la poule. Une opportunité à ne pas rater pour développer l’activité du cabinet vétérinaire.

Le succès des poules de petits élevages

Ces dernières années, et encore plus ces derniers mois, les Français ont découvert une passion pour les volailles et notamment pour les pondeuses.

Le marché des animaux de la basse-cour, porté par l’attrait d’une clientèle plus jeune et plus urbaine que le cœur de cible traditionnel, a progressé de 70% en quatre ans.

C’est aujourd’hui un marché de 190 millions d’euros de chiffre d’affaires, avec une belle progression de 5% en 2019(2). Les particuliers achètent environ 2 millions de poules chaque année qui produisent, en basse-cour, 4% des œufs consommés en France. Un marché avec un bel avenir devant lui.

Une activité à développer pour les vétérinaires

Dans les petits élevages, les vétérinaires ont rapporté avoir traité 600 poules par an et par cabinet. Ils ont également été 52% à répondre ne pas être satisfaits par les produits existants pour ce type d’élevage.

Quelques pistes pour donner le bon conseil : les animaux du poulailler doivent être vermifugés deux fois dans l’année, ils attirent en effet de nombreux parasites venant s’attaquer à leur plumage ou aux écailles de leurs pattes.

Rappelez à vos clients que le comportement de leurs poules change lorsqu’elles sont malades : la règle est donc l’observation pour anticiper un éventuel problème.

La poule de la basse-cour, son ennemi ? Le pou rouge

Les vétérinaires sont aujourd’hui plus de 70%(3) à être sollicités pour des problèmes parasitaires en lien avec le pou rouge, et plus de 60%(3) à traiter les poules contre ce parasite externe.

L’acarien Dermanyssus gallinae a une capacité de reproduction très importante, le pou femelle peut pondre jusqu’à 7 oeufs par ponte, et ce 5 fois de suite.

La population de poux augmente donc très rapidement. Les poux sont très résistants dans l’environnement et difficiles à atteindre. Ils attaquent principalement la nuit. L’impact du pou rouge sur la poule est important :

  • Altération du bien-être : douleurs liées aux piqûres et irritation cutanée, anémie, stress, mortalité.
  • Transmission d’agents pathogènes (Salmonella Enteritidis, Virus Influenza aviaire)(4).
  • Baisse du nombre d’oeufs et de poussins(5).

Le marché de la basse-cour progresse fortement et attire une nouvelle clientèle, prête à investir dans le bien-être et la santé de ses poules. Une opportunité pour élargir l’activité du cabinet vétérinaire.

(1)+54% (sur le segment hygiène et soins du chiffre d’affaires sur le marché
de la basse-cour). Source : Prom’animale – Traitement Les Echos Etudes 2018.
(2) Source : Promojardin-Prom’animal et Les Echos Etudes –
Bilan 2019 du marché de l’animal de compagnie.
(3) Source sondage MSD Santé Animale auprès de 292 vétérinaires.
(4) Mul M. Fact sheet: the poultry red mite, Dermanyssus gallinae (De Geer, 1778) A small pest that packs a big punch. Wageningen UR, 2013. Mozafar F. 2014. Die rote vogelmilbe, eine grosse herausforderung. für eierproduzenten. Frühjahrveranstaltung; Deutchen Vereinigung für Geflügelwissenschaft. Leipzig, 11-12 März 2014.
(5) Kilpinen O. How to obtain a blood meal without being eaten by a host: the case of poultry red mite, Dermanyssus gallinae. Physiol Entomology 2005 ;30:232-240.